Chaque année l’organisation Amnesty International dresse un rapport sur le respect des droits de l’homme dans plus de 150 pays à travers le monde. 

À cette occasion, la Secrétaire générale, Agnès Callamard, a livré son analyse ce mardi 24 avril.

Gaza : le symbole d’un échec mondial.

Selon Agnès Callamard et pour des millions de personnes dans le monde, Gaza symbolise aujourd’hui un échec moral de nombre de dispositifs mis en place à l’issue de la Seconde Guerre mondiale. Ainsi que l’incapacité des acteurs mondiaux à défendre leur engagement absolu en faveur du principe d’universalité, d’humanité commune et du « plus jamais ça ».

Elle ajoute que beaucoup de principes et de chartes signés par les pays de l’ONU, notamment en termes de respect des droits de l’homme et de prévention et répression de génocide, ont été bafoués. 

Agnès Callamard place sur le banc des accusés avec Israël, les États-Unis insistant sur leur grande part de responsabilité dans ce génocide ainsi que leur échec à mettre un terme à la violence.

Elle pointe également du doigt les pays européens qui ont participé à cette horreur que ce soit en envoyant des armes à Israël, en gardant le silence face à toutes les violations du droit humanitaire ou encore en rejetant la proposition d’un cessez-le-feu. 

Dans son rapport de 418 pages, Amnesty International accuse Israël, à juste titre, de bombarder Gaza à l’aveugle et d’avoir créer une famine. Il est mentionné que des milliers civils palestiniens sont morts « inutilement » à cause du manque d’eau, de nourriture, de soins ou encore dans des attaques contre des hôpitaux.

Agnès Callamard a affirmé qu’il y avait des preuves croissantes contre Israël de crimes de guerre et « un risque irréfutable de génocide ».

Évidemment le gouvernement israélien rejette toutes les accusations à son encontre comme un meurtrier niant son implication, la main tenant le couteau encore enfoncé dans sa victime.

Amnesty international : un racisme décomplexé en France .

Dans le rapport d’Amnesty International,  la France est aussi accusée d’avoir de graves manquements en matière de respect des droits de l’homme. En 2022, plusieurs transgressions avaient déjà été constatées comme le manque de transparence dans les transferts d’armes, les traitement cruels, inhumains et dégradants des enfants retenus dans des camps en Syrie, ou encore l’impunité des bavures policières ayant entraîné parfois la mort de personnes. 

Cette année, l’organisation accuse encore une fois une persistance des stéréotypes discriminatoires en France et un discours public raciste de plus en plus décomplexé.

Elle met l’accent sur l’aspect systémique du racisme comme les contrôles policiers au faciès et sur les discriminations religieuses en France comme la banalisation du discours « anti-voile ».

La France mondialement connue pour son islamophobie.

La France est par ailleurs mondialement connue pour son islamophobie grandissante chaque année et son obsession pour les femmes musulmanes. À l’étranger, il suffit de dire que l’on vient de France, pour être questionné quant à notre liberté de pratiquer.

L’année 2023 a notamment été marquée par l’interdiction de la abaya dans les écoles publiques, les jeunes filles n’ayant plus le droit de couvrir leurs membres si elles le souhaitent.

Malgré beaucoup de débats inutiles, superflus et absurdes voulant justifier cette islamophobie et ces persécutions, le monde n’est pas dupe. On ne sait par quelle logique, on peut justifier ces lois liberticides en prônant le maintien de la sécurité, du respects des droits de l’homme ou le combat contre l’extrémisme. N’est-ce pas plutôt une forme d’oppression de bafouer les libertés primordiales et fondamentales des musulmans ?

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