Par : Tamime Khemmar
Qu’y a-t-il de meilleur lors de ce jour béni, le vendredi, que d’invoquer Allah pour tous nos besoins ; foi, guidance, science, santé, guérison, amour, enfants, parents, réussite, fin heureuse, etc. ?
Mais, adressons-Lui nos requêtes les plus importantes comme les plus simples.
L’un de nos nobles prédécesseurs disait : « Je demande tout à Allah, même le sel pour ma nourriture. »
Pourquoi doit-on demander les choses importantes ?
Nous devons demander à Allah toutes les choses que nous désirons aussi importantes soient-elles. Rien n’est au-dessus de la puissance d’Allah et Il peut tout accomplir, même les miracles.
C’est pour cela que nous lisons sans cesse dans le Coran cette expression « Allâhou calâ koulli chay’in Qadîr » (Allah est certes Qadîr (Omnipuissant) à faire toute chose).
Aussi, Allah est le plus Miséricordieux des miséricordieux.
Ne pense surtout pas que lorsque tu lèveras tes deux mains pour Le supplier et L’implorer, Il fermera devant toi la porte de Ses grâces et te laissera les mains vides.
Pourquoi doit-on aussi demander les choses simples ?
Pour Allah, soubhânah, réaliser une requête importante ou une requête simple est pareil. Rien n’est difficile à faire pour Allah.
S’il veut quelque chose, Il n’a qu’à lui dire : « Sois ! » Et elle survient.
Aussi, pour toi, faible homme et faible femme. Si ce n’était l’assistance d’Allah et Sa préservation continues, tu n’aurais rien pu apporter d’utile pour toi-même ni éloigner le moindre mal de ta personne.
Invoquons donc Allah lors de nos bons moments et lors de nos moments difficiles. Pour combler nos besoins, les plus importants ainsi que les plus simples.
L’essentiel n’est pas d’avoir quelque chose ou d’en être privé. Tant que nous serons vivants, nos besoins ne finiront jamais.
L’essentiel est le fait d’accomplir continuellement, tant que nous serons vivants, l’un des cultes d’adoration, cibâdah, les plus aimés d’Allah : le doucâ’ (l’invocation).
Quelles sont les conditions qui favorisent l’accomplissement de l’invocation[1] ?
- Al-Ikhlâs[2] (la sincérité) envers Allah;
- Commencer l’invocation par (Al-hamd) la louange d’Allah, Son éloge et la salât sur le Prophète [ﷺ],
- Invoquer sans hésitation[3] et être certain d’être exaucé ;
- Insister dans l’invocation et ne pas perdre patience ;
- Avoir le cœur présent et éveillé lors de l’invocation ;
- Invoquer lors de l’aisance et lors de la difficulté ;
- Ne demander que d’Allah uniquement ;
- Ne pas invoquer contre les proches, les enfants, les biens ou contre soi-même ;
- Ne pas élever la voix lors de l’invocation ni la rabaisser trop ;
- Reconnaître sa faute et (al-istighfâr) demander le pardon, et reconnaître la grâce d’Allah et L’en remercier ;
- La supplication, la soumission, l’imploration et la vénération lors de l’invocation ;
- Rendre les biens acquis injustement à leurs propriétaires en se repentant ;
- Répéter l’invocation trois fois ;
- Se diriger vers la Qibla ;
- Lever les mains lors de l’invocation ;
- Accomplir le woudhoû’ (les petites ablutions) si cela est aisé ;
- Ne pas transgresser dans l’invocation[4];
- Commencer par invoquer pour soi-même, lorsqu’on invoque pour autrui ;
- Invoquer Allah par Ses Nobles noms, par Ses sublimes qualités, par une œuvre bienfaisante que l’invocateur a accomplie ou par l’invocation d’un homme sâlih (bienfaisant) vivant et présent ;
- La nourriture, la boisson et l’habit de l’invocateur doivent être halâl [5](licites) ;
- Ne pas invoquer une désobéissance[6] ou la coupure d’un lien de parenté[7].
Allah est plus Savant
Notes de l’auteur :
[1] Rapportés du livre de Sa’îd Al-Qahtânî (Que la miséricorde d’Allah soit sur lui) : « Ad-Dou’â’ mina-l-Kitâb wa-s-Sounna »
[2] En n’associant personne avec Allah dan l’invocation, qui est le contraire du chirk.
[3] Ne pas dire : « Allâhoumma pardonne-moi si Tu veux ou donne-moi si Tu veux… » Mais dire : « Allâhoumma donne-moi, Allâhoumma pardonne-moi. »
[4] Comme la demande de quelque chose qui est impossible : « Allah fais que je sois un Prophète… »
[5] C’est-à-dire qui soient licites en eux-mêmes et achetés avec de l’argent licitement gagné.
[6] Comme le fait de demander à Allah quelque chose de prohibé.
[7] Comme le fait de demander à Allah d’éloigner de nous un frère ou un parent.