Visiter un malade n’est pas seulement un acte de civilité, il s’agit aussi d’un acte essentiel qui doit rythmer la vie d’un musulman.
Ibn’ Abbâs (qu’Allah l’agrée) a dit : « La visite du malade est une Sunna le premier jour puis après ça sera un acte bénévole ».
Le Prophète Muhammad (sallAllahou ‘alayhi wa salam) a exhorté le musulman à visiter un malade. Ainsi, dans un hadith authentique rapporté par Al Barâ Ibn ‘Âzib (radhia Allâhou ‘anhou), il est dit : « Le Messager d’Allah (sallAllahou ‘alayhi wa salam) nous a ordonné sept choses : visiter les malades, suivre les cortèges funèbres, appeler la miséricorde d’Allah sur la personne qui éternue, secourir le faible, aider l’opprimé, multiplier les salutations et respecter les serments. » (Boukhâri et Mouslim).
Dans la vie de notre Prophète (sallAllahou ‘alayhi wa salam), le fait de rendre visite à un malade relevait d’une grande importance. En effet, Lui-même visitait les personnes malades musulmanes ou non-musulmanes.
Visiter un malade est une pratique qui rappelle le croyant combien être en bonne santé relève d’un cadeau d’Allah (soubhanou wa ta’ala).
De plus, visiter un malade lui apporte du réconfort et lui donne le sentiment de se sentir moins seul devant la difficile épreuve.
Visiter un malade : Les points à respecter lors de la visite
Le musulman doit être profondément convaincu de la valeur divine de sa démarche vers le malade. Celle-ci ne doit pas être motivée par un intérêt matériel ni par une possibilité de tirer un quelconque profit de la situation.
Le Prophète Muhammad (sallAllahou ‘alayhi wa salam) dit par exemple que : « Le musulman, lorsqu’il visite son frère musulman (malade), reste dans un jardin du Paradis jusqu’à ce qu’il s’en aille. » (Mouslim).
Dans un Hadith, il est dit en ce sens que : « Tout musulman qui visite un autre musulman (malade) le matin a soixante-dix mille anges qui prient en sa faveur jusqu’au soir. Et s’il le visite le soir, soixante-dix mille anges prient en sa faveur jusqu’au matin. Et il aura (en sus de cela) un jardin au Paradis. » (Tirmidhi – Authentifié par Albâni dans « Sahîh oul Djâmi’ » – Hadith N°5767).
De plus, il est primordial de soigner sa tenue et son langage afin de ne pas nuire ou vexer le malade. Le croyant doit veiller à ne créer aucune gêne et plutôt, rendre le moment agréable et détendu.
Le croyant doit demander au malade d’être patient et doit l’aider à fortifier son âme.
Visiter un malade doit aussi être un moment de réconfort où le visiteur peut faire des rappels, encourager le malade et l’aider à se purifier de ses péchés
Prophète Muhammad (sallAllahou ‘alayhi wa salam), quand il rendait visite au malade, disait parfois : « Lâ ba’s tahoûroun in sha Allah ! », que l’on pourrait traduire par: « Pas de souci… (Cette maladie) est purificatrice (des péchés) si Allah le veut ! » (Boukhâri).
Enfin, le musulman peut apporter une offrande lors de la visite tout en proposant son aide et chercher à savoir si le malade désire quelque chose en particulier.
La femme a aussi la possibilité de visiter un homme malade.
« Lorsque le Messager d’Allah arriva à Médine, Abu Bakr et BilaI (qu’allah les agrée ) tombèrent malade, je les visitai et racontai ceci au Prophète qui dit: «ô Seigneur fait que nous aimerons Médine comme nous aimons la Mecque ou plus. ô Seigneur et que ta bénédiction soit sur elle et éloigne d’elle la maladie, rends la à juhfa. » (Boukhâri).
Douas de la visite d’un malade
Le Prophète Muhammad (sallAllahou ‘alayhi wa salam) a dit :
Celui qui rend visite à un malade dont le terme n’est pas encore venu et qui dit auprès de lui sept fois de suite :
« As’alou Allâh al ‘Adhîm rabb al ‘archal ‘adhîm an yachfiyaka. »
« Je prie Allah Le Très Grand, Le Maître du Très grand Trône, de te guérir. » Allah (soubhanou wa ta’ala) le guérira de cette maladie.
(Abou Dâoûd et Tirmidhi, qui le qualifie de « Hassan » – fiable).
« Allâhoumma rabbin nâs adh-hibil ba’s wach fihi antach châfi lâ chifâa illâ chifâouka chifâ an lâ youghâdirou saqaman. »
« Ô Allah, Maître de gens ! Eloigne la souffrance et guéris le, Tu es le Guérisseur- point de guérison si ce n’est la Tienne- (accorde lui) une guérison (définitive) ne laissant derrière elle aucun mal. » (Hadith des Sahîh Boukhâri et Mouslim).
Salam alaykoum, merci pour cet article !