Par Tamime Khemmar.
Lorsque l’on se dirige vers Allah pour L’invoquer, il faut choisir le meilleur moment et le plus propice pour l’accomplissement de notre invocation.
Ceci, non seulement, nous garantira que notre bienfaisant Seigneur exaucera notre invocation, mais le grand soin que l’on accordera à ce culte, tant aimé par Allah, prouvera notre sincérité et notre dévotion.
Purifions notre invocation de tout chirk :
La chose la plus importante est de savoir que l’invocation, le doucâ’, est un acte d’adoration.
C’est un culte, cibâdah, par lequel le serviteur adore son Rabb (Seigneur) et Lui accorde Son droit le plus absolu et qui Lui est uniquement réservé : al-cibâdah.
Allah, soubhânah, dit, (S : 72/A : 18)
(Les Masâjid (lieux de prosternation) étant exclusivement consacrés à Allah, n’invoquez donc personne avec Allah.)
Celui qui invoque autre qu’Allah ou associe avec Allah autre que Lui ; Prophète, Ange, mort, animal, statue, pierre, arbre, etc., celui-là non seulement ne sera pas exaucé par Allah, mais en plus, il aura commis le plus grave péché qu’Allah ne pardonne jamais : le chirk (l’association dans l’adoration).
Allah est Qarîb (Proche) :
« Je n’invoque ce Prophète ou ce waliyy (homme bienfaisant), vivant ou mort, que pour qu’il intercède pour moi auprès d’Allah, car c’est quelqu’un qui est très proche d’Allah ! »
Que devrait-on dire à celui qui nous énonce cette parole pour s’excuser du fait d’invoquer une des créatures d’Allah ou de lui vouer le moindre culte ?
La meilleure des réponses est celle d’Allah. Car Allah connaît mieux que quiconque ce qui Lui convient comme actes et paroles venant de Ses créatures.
Allah, soubhânah, dit à Son Prophète [ﷺ] de dire à Ses serviteur qui voudraient l’invoquer, (S : 2/A : 186) :
(Si Mes serviteurs t’interrogent à propos de Moi ; Je suis Proche et J’exauce l’invocation de celui qui M’invoque ! Qu’ils Me répondent et aient foi en Moi afin qu’ils soient guidés.)
C’est-à-dire : « Si Mes serviteurs te demandent, Mouhammad, où suis-Je ? Eh bien, Je suis Proche ; Je les vois, J’entends leur invocation et rien de ce qui les concerne ne m’ai caché. Qu’ils répondent donc à Mon appel, M’obéissent et aient foi en Moi, en me purifiant l’adoration et l’invocation et en rejetant tous les associés et les intercesseurs, afin qu’ils soient guidés vers la foi et les bonnes œuvres et méritent ainsi que J’exauce leurs invocations et que Je les récompense généreusement. »
Les meilleurs moments où l’invocation est exaucée[1]
- Laylat Al-Qadr ;
- Lors du mois de Ramadân;
- L’invocation du jeûneur jusqu’à ce qu’il mange ;
- L’invocation du jeûneur au moment de son iftâr (lorsqu’il mange) ;
- En fin de nuit. Au milieu du dernier tiers de la nuit ;
- À la fin de la salât obligatoire ;
- Entre le adhân (l’appel à la prière) et al-iqâmah (l’annonce du début de la salât en groupe) ;
- Lorsque la pluie tombe ;
- La dernière heure du vendredi ou lors de la khotba (discours) et la salât du vendredi ;
- Lorsque l’on boit l’eau de zamzam;
- Lors du soujoûd (la prosternation) ;
- Lorsque le musulman invoque pour son frère en son absence ;
- Lorsque le père invoque pour son fils ;
- Lorsque l’opprimé invoque contre celui qui l’opprime ;
- L’invocation de celui qui est dans la nécessité ;
- L’invocation lors du voyage.
Or, le croyant invoque son Seigneur partout où il est et à n’importe quel moment, seulement ces moments et ces états doivent être considérés avec plus de soin vu leur grand privilège.
Allah est plus Savant
Notes de l’auteur :
[1] Rapportés du livre de Sa’îd Al-Qahtânî (Que la miséricorde d’Allah soit sur lui) : « Ad-Dou’â’ mina-l-Kitâb wa-s-Sounna »