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Le ribâ (l’usure) dans l’Islam

Le ribâ (l’usure) dans l’Islam

Par Tamime Khemmar 

Pour comprendre le sens réel du ribâ, pour connaître son statut légal dans l’islâm, houkm, qui est bien sûr, l’interdiction, ainsi que les méfaits individuels et collectifs qu’il engendre, il faut comprendre quelques points importants.

Parcourons ensemble ces extraite du livre « Le résumé des vertus de la religion musulmane » du grand savant Abdarrahman As-Sac qui nous éclaireront sur la vue de la législation islamique, charc, sur les transactions, licites et illicites, ainsi que la sagesse du Législateur, Allah, soubhânah, en établissant cette auguste législation.

Nous verrons en particulier, les problèmes qui concernent le ribâ.

Que signifie le ribâ ?

Le ribâ signifie l’usure. Si l’on entend par « usure » le prêt à taux supérieur à zéro.

Car la définition contemporaine de « l’usure » est « l’intérêt excessif » ou « l’intérêt supérieur au taux légal », tandis que le ribâ est le prêt à intérêt, aussi minime soit-il.

Le prêt islamique légal est donc le prêt à zéro intérêt. Et le ribâ est l’usure dont l’intérêt est supérieur à zéro.

Il y a plusieurs types de Ribâ :

1/Le prêt à intérêt : le surplus, aussi minime soit-il, perçu, pour le prêt, par le créancier en échange du délai accordé.

2/Ribâ al-fadhl : le surplus perçu lors de l’échange d’un bien ribawî (relatif au ribâ) tel que l’échange de l’or avec l’or, de l’argent avec l’argent, du blé avec le blé… etc.

3/Ribâ an-nasî’ah : différer l’encaissement lors d’un échange d’un bien ribawî de même nature, tel que l’or avec l’or, ou de nature différente, mais dont la cause ribawique est commune, tel que l’or avec l’argent.

Quelles sont les transactions dites légales dans le charc, halal ?

La vente rendue licite par la législation islamique ainsi que le louage[1], les sociétés et les différentes transactions ; celles où s’échangent les marchandises entre les gens, les dettes, les utilités… etc.

Pourquoi une transaction est légale dans le charc, dite : halal ?

La législation parfaite a permis ce type de transaction et l’a autorisé aux hommes, car cela assure leurs intérêts – nécessaires, indispensables ou complémentaires -.

Elle a élargi ainsi considérablement la liberté des hommes afin que leurs affaires et leurs conditions se réforment et que leurs vies s’ordonnent.

Quelles sont les conditions de la légalité d’une transaction ?

La législation, charc, posa comme conditions pour que les transactions soient licites :

1-La satisfaction des deux parties ;

2-la clarté du contrat ;

3-la connaissance de l’objet du contrat, de la durée du contrat et des conditions qui en résultent.

Quelles sont les transactions interdites dans la charc, dites : haram ?

La législation, charc, a interdit tout ce qui comporte un préjudice ou une injustice tel que :

1-Les différents types de jeu de hasard,

2-le Ribâ ;

3- l’ignorance[2], la jahâlah.

Fin de l’extrait.

Cette division, licite et illicite, halal et haram, prescrite par Allah et révélée à Son Prophète Mouhammed [ﷺ], ainsi qu’à tous les Prophètes avant lui, a pour objectif essentiel de préserver le but premier escompté par ces opérations d’échange entre les humains : l’intérêt mutuel, l’avantage commun à toutes les parties de l’échange et le bénéfice pour tous.

Inversement, tout ce qui n’apporte pas d’intérêt commun et ne fait pas bénéficier toutes les parties qui opèrent la transaction est illicite, haram et interdit.

Car cela va à l’encontre de la raison de cette opération d’échange, la transaction, qui est l’intérêt commun et l’absence de préjudice.

Le ribâ fait partie de cette catégorie car son intérêt va dans un sens unique, qui est celui de l’enrichissement du créancier, et il porte un préjudice considérable au débiteur.

Ceci s’appelle : injustice, iniquité et celui qui en profite ne fait que manger l’argent et les biens des autres injustement.

À suivre…

À lire :

« Ad-Dourra Al Moukhtasara » : Le résumé des vertus de la religion musulmane.

Par : Abdarrahman As-Sacdî. Traduit par Tamime Khemmar.

https://islamhouse.com/ar/books/2828916/ 

Notes de l’auteur :

[1]Le louage (location) des choses et celui d’ouvrage.

[2] Toute transaction qui comporte une ignorance.

 

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