Le costus est largement utilisé en médecine traditionnelle ; on le mentionne fréquemment dans la médecine islamique pourtant beaucoup ignorent encore les vertus de cette plante.  

Le Costus : qu’est-ce que c’est ?  

Costus

Le costus est une espèce de plantes à fleurs de la famille des Astéracées. C’est la racine de ces plantes qui est utilisée depuis des millénaires en médecine traditionnelle indienne et chinoise d’où elle est originaire. 

Ibn Al Qayyim explique dans son livre “L’authentique de la Médecine Prophétique” que le costus est de 2 sortes :  

  • Le costus blanc appelé également costus marin qui est plus doux ;  
  • Et le costus indien qui est plus chaud. 

Le costus marin contrairement à ce que son nom sous-entend, ne pousse pas dans la mer. Son nom viendrait du fait que les marchands l’amenaient par voie maritime vers la péninsule arabique. Quoiqu’il en soit, les deux possèdent d’innombrables bienfaits.  

Costus : quels sont ses bienfaits ? 

Le Prophète a dit “Le meilleur traitement pour vous est la hijama et le costus.(Al Boukhari et Mouslim) 

Il dit aussi : “Utilisez le bois indien (costus), c’est le remède de sept maladies. Il s’emploie par les narines en cas d’angine et se prend par un coin de la bouche en cas de pleurésie.(Al Boukhari) 

D’après Ibn Al Qayyim, le costus est un remède contre les glaires matinales, le rhume, la fièvre périodique ainsi que contre les intoxications. C’est un remède très connu pour les pathologies de la sphère ORL.

Il dit également qu’en masque avec de l’eau et du miel, il fait disparaitre l’hyperpigmentation cutanée (mélasma).  

Le costus renforce l’estomac et le foie. Il est souvent utilisé pour les maladies inflammatoires et gastro-intestinales. Il a d’ailleurs été prouvé dans une étude[1] publiée dans “Journal of Young Pharmacists” que le costus avait un effet curatif sur les foies atteints d’hépatite B 

D’après plusieurs autres études[2], le costus contient des lactones sesquiterpéniques qui contribuent à soulager les allergies et l’asthme allergique. Elles réduisent la réponse immunitaire disproportionnée en plus de réduire l’inflammation.  

Son activité antibactérienne est efficace contre la bactérie intestinale E. coli et contre la bactérie Yersinia pestis responsable de la peste. Il réduit aussi l’inflammation des colites ulcéreuses et aurait des vertus sur la thyroïde que ce soit l’hyperthyroïdie ou l’hypothyroïdie. 

En plus des études, son utilisation depuis des millénaires et les différentes expériences montrent que le costus a bien plus de bienfaits. Il est utilisé dans les troubles du cycle menstruel, l’hyperglycémie, les problèmes de vésicule biliaire, ou encore la constipation. La documentation à ce sujet est très vaste et accessible.

Costus : comment l’utiliser ?

On le consomme en poudre. Par voie orale, on peut mettre une demi cuillère ou une cuillère à café de poudre de costus dans un verre d’eau le matin et sucrer avec du miel si on veut. Pour les pathologies de la sphère ORL, le mieux est de renifler la poudre de costus, c’est-à-dire l’aspirer par le nez. 

Costus : les précautions d’emploi 

Il est important de se procurer des racines de costus de bonne qualité. Il faut toujours s’assurer du sérieux de l’entreprise qui le vend et de sa provenance. Il est essentiel d’avoir une transparence que ce soit en racine brute, en poudre ou en gélules. D’autant plus qu’il peut y avoir risque de confusion avec des plantes contenant des acides aristolochiques qui peuvent provoquer des lésions rénales et le cancer de la vessie et des reins.

Le costus peut entraîner des réactions allergiques chez les personnes allergiques aux plantes de la famille des Astéracées.  

En l’absence de données scientifiques, il est conseillé d’éviter son utilisation pendant la grossesse, l’allaitement et chez les très jeunes enfants.

 

[1] https://www.jyoungpharm.org/sites/default/files/JYoungPharm_10_3_354.pdf 

[2] https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0378874117332981?via%3Dihub 

https://jddtonline.info/index.php/jddt/article/view/1374 

https://www.spandidos-publications.com/etm/15/5/4477?text=fulltext 

 

 

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