Ce conducteur de camion qui vit à Montfermeil a fait un malaise cardiaque en septembre 2001. Ni reclassé, ni licencié, il n’a pas touché de salaire pendant deux décennies et vivait avec 552 euros par mois selon Le Parisien.
Accident de travail ?
Les ennuis de Lahcène X commencent le 13 septembre 2001. A l’époque, son travail consiste à aller récupérer des bennes à ordures avec son camion dans différents sites en Île-de-France. Alors qu’il remonte dans son véhicule, il ressent une vive douleur à la poitrine et à l’épaule gauche. Cela fait cinq ans qu’il travaille pour cette société.
Ce malaise cardiaque le mène à l’hôpital, où il reste pendant deux jours. Il ne sera pas reconnu comme accident de travail. En juin et juillet 2002, le médecin du travail le déclare inapte à reprendre son poste. Il préconise de le reclasser dans un poste sans manutention. Mais ce reclassement n’arrivera jamais.
« On ne m’a jamais parlé de reclassement », déclarait Lahcène X en novembre selon Le Parisien. Si elle ne pouvait lui proposer un poste, la société pouvait le licencier, faute de quoi elle devait reprendre le versement de son salaire. Elle n’a fait ni l’un ni l’autre. Lahcène a reçu pendant des années de bulletins de paie à zéro euro, voire avec des montants négatifs, pendant qu’il se contentait de ce que lui versaient la CPAM et la CAF, soit 552 euros par mois, rappelle Le Parisien. Le conseil de prud’hommes a reconnu la faute de l’employeur dans le non-reclassement et le préjudice pour Lahcène X même s’il aurait pu trouver du travail de nouveau, sans savoir qu’il pouvait. Une recherche de reclassement est mise en place et faute de poste disponible, le licenciement est prononcé en septembre 2021, alors que Lahcène X a 60 ans. Soit 20 ans après son malaise cardiaque.
Et même s’il gagne son procès, ce qui est une première victoire, il reste dans l’incapacité de trouver du travail et ne reçoit pas d’aides supplémentaires.
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