Gabriel Attal a annoncé l’interdiction du port des abayas dans les établissements scolaires pour la rentrée. Cette annonce, formalisée dans une circulaire, pose des questions juridiques mais suscite d’ores et déjà de nombreuses réactions politiques. Entre le nombre de signalements et le nombre d’élèves, un grand trou se forme.

Un état des lieux

Mardi 5 septembre, le ministre de l’Éducation nationale a dressé un premier bilan : « Il y a des jeunes filles qui se sont présentées en abaya dans leur établissement scolaire, hier, je crois que c’est un peu moins de 300, 298 personnes« , a-t-il déclaré dans une interview sur BFMTV.

Selon Gabriel Attal, « une très grande majorité » des jeunes filles concernées se sont pliées à l’interdiction, mais « 67 n’ont pas accepté » de la retirer « et sont rentrées chez elles« . « Dans les prochains jours, elles reviendront parce qu’elles doivent être scolarisées, et on verra si elles se sont conformées à la règle ou pas, sinon il y aura un nouveau dialogue », a-t-il ajouté. « Dans certains établissements, la montée en puissance du port de tenues de type abaya ou qamis a fait naître un grand nombre de questions sur la conduite à tenir. Ces questionnements appellent une réponse claire et unifiée de l’institution scolaire sur l’ensemble du territoire. »

Une note de service portant sur l’interdiction du port des abayas et des qamis est parue au Bulletin Officiel jeudi 31 août, la veille de la rentrée des professeurs et à quelques jours de celles des élèves.

Un vêtement avant tout culturel

L’abaya est un vêtement culturel qui est couramment porté par les femmes dans de nombreuses régions du monde arabe, en particulier dans les pays du Golfe, mais aussi dans d’autres parties du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Il s’agit d’une longue robe ample qui recouvre tout le corps à l’exception du visage, des mains et parfois des pieds. L’abaya est souvent portée par-dessus d’autres vêtements, comme une tenue traditionnelle qui reflète la modestie et la pudeur.

L’abaya est un élément important de la culture et de la tradition vestimentaire de nombreuses sociétés arabes. Il est porté par les femmes musulmanes pour diverses raisons, notamment religieuses, culturelles et sociales. Pour certaines femmes, c’est un symbole de leur foi et de leur engagement envers l’islam, car il répond aux exigences de modestie prescrites par la religion. Pour d’autres, c’est une expression de leur identité culturelle et de leur appartenance à une communauté spécifique.

L’abaya existe sous différentes formes, couleurs et styles, et il peut être richement décoré ou plus sobre, en fonction des préférences personnelles et des tendances de la mode locales.

De leur côté, certaines personnalités du monde de la mode, partage leur appartenance à ce vêtement.

Evlin Khalifa a déclaré qu’elle s’engageait à s’habiller modestement tout au long de la 71e compétition annuelle de Miss Univers (en janvier dernier).
Pour arriver dans le Big Easy, Khalifa portait une abaya moderne en noir et blanc du designer de Dubaï Harvey Cenit.
« Ma présence ici à Miss Univers est une question de représentation et je voudrais rendre respect et hommage à notre tenue traditionnelle appelée abaya », a déclaré Khalia à son arrivée, expliquant également l’histoire et la signification de la robe.
Elvin Khalifa a choisi une autre abaya de style moderne, conçue par la marque de Dubaï Sol Angelann par Irena Soprano, pour assister à la journée d’orientation avec la présidente de Miss Univers, Paula Shugart, ainsi que le reste des participants au concours.
Si même les mannequins défendent cet habit, il n’y a pas lieu d’avoir des doutes sur ce vêtement qui respecte les valeurs de l’islam. Mais restons vigilants au regard de ces personnalités plus ou moins proches de l’islam qui en profitent pour se mettre en avant.

 

Annonces politiques

« Le dialogue avec l’élève doit constituer le premier moyen à mobiliser lors de ces situations. Ce dialogue peut en effet, dans un grand nombre de cas, résoudre les tensions et dissiper les incompréhensions », lit-on. « Lorsque celles-ci persistent à l’issue de cette première phase de dialogue, il convient de nouer un échange approfondi avec les parents, le cas échéant avec le soutien des EAVR (équipes académiques Valeurs de la République, ndlr), qui pourront être mobilisées. »

Le ministère se veut clair : « Cette procédure ne saurait être une négociation, sous quelque forme que ce soit. Son objectif est de mettre un terme rapide et durable au comportement constitutif d’un trouble au bon fonctionnement de l’école ou de l’établissement, sous peine, le cas échéant, de sanction disciplinaire de l’élève concerné. »

Et de conclure que si les élèves concernés refusent de renoncer au port de ces tenues au sein de l’établissement scolaire ou durant les activités scolaires, « une procédure disciplinaire sera systématiquement engagée par le chef d’établissement ».

Ces annonces politiques pour cristalliser la haine des musulmans ne prendront pas.

 

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By Aya G

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