Depuis quatre jours, l’occupant sioniste attaque la province du milieu de la bande de Gaza. L’armée s’est également récemment retirée de Khan Younès. Quelles en sont les raison ?
Une attaque soudaine dans le camp de réfugiés Nuseirat.
Après avoir annoncé le retrait de toutes ses forces armées de la province du sud de la bande de Gaza, l’armée sioniste a annoncé le jeudi 11 avril 2024 mener une attaque militaire soudaine dans la province du milieu de la bande de Gaza. C’est plus précisément contre le camp de réfugiés de Nuseirat, camp que l’armée sioniste n’a pas encore pu pénétrer.
Par le passé, l’armée sioniste avait mené des opérations militaires dans la partie Est de la province du milieu : dans les camps d’Al-Maghazi et d’Al-Boureij, le village Al-Mousaddar et une partie de Deir Al-Balah. Mais le 22 février dernier, un piège de la résistance a causé de lourde perte à l’armée occupante à Al-Maghazi ce qui a provoqué la fin des opérations militaires dans la province du milieu de la bande de Gaza, sans que les forces occupantes n’aient pu pénétrer la partie ouest de la province.
Une semaine avant l’attaque, l’armée sioniste a mené une série de bombardements continus sur les régions d’Al-Maghazi, Nuseirat et Deir Al-Balah, laissant présager qu’une attaque prochaine aura lieu.
Quelles peuvent être les raisons de cette opération militaire ?
Selon l’opinion de l’expert militaire Al-Foullahi, la principale cause de cette attaque serait de repousser les factions résistantes qui sont à proximité du corridor de Netzarim (bande militaire sioniste qui sépare le nord de la bande de Gaza du reste de la bande) et de les empêcher de mener une quelconque opération contre ce corridor.

Flèches bleues : pilonnage de la résistance
En effet, que ce soit par le nord de la bande de Gaza ou le milieu, ce corridor est sujet à un pilonnage de mortiers de la part des forces résistantes. Il leur est donc nécessaire d’endiguer toute menace éventuelle.
Cette attaque, comme le souligne l’expert militaire Al-Foullahi, peut aussi faire partie de la nouvelle stratégie adoptée par l’occupant qui cherche dorénavant à effectuer des attaques plus limitées, dans des endroits précis, pour y accomplir certains objectifs, puis de se retirer de la zone, comme cela s’est passé pour le complexe médicale Ach-Chifâ.
Des communiqués sionistes ont fait état que, selon leurs renseignements, il y aurait à Nuseirat des chefs résistants d’Al-Qasâm et de Sarâya Al-Quds, ainsi qu’une brigade résistante encore active.
L’offensive sioniste fait face à des difficultés dès son début.
L’armée sioniste fait face à une résistance farouche à peine s’être enfoncée dans les régions Az-Zahra et Al-Mighraqah (au nord de Nuseirat). Jusqu’à aujourd’hui, elle n’a pas réussi à sortir de cette zone.
Le groupe résistant Saraya Al-Quds, branche armée du Jihad islamique, a annoncé vendredi matin avoir tendu un piège à une patrouille militaire sioniste composée de trois chars Merkava et de deux bulldozers de type D9 avec un champ de mines et des explosifs puissants au nord du camp Nuseirat.
L’expert Al-Foullahi évoque aussi le fait que la force militaire envoyée n’est pas suffisante pour accomplir ce genre de mission et qu’il leur faudrait plus de moyens et de forces militaires. Est-ce une preuve d’un manque dans leur force ?
Le retrait de Khan Younès.
Le 7 avril, l’armée sioniste a annoncé un retrait total de ses forces de Khan Younès après y être restées plus de 4 mois sans avoir pu accomplir leurs objectifs, si ce n’est répandre le chaos et la désolation. Plusieurs raisons peuvent expliquer ce retrait, parmi elles :
• Se préparer pour la bataille de Rafah.
• Permettre aux réfugiés de Rafah de regagner Khan Younès et d’autres endroits pour mener leur attaque à Rafah.
• Leur incapacité à anéantir les résistants et à libérer leurs prisonniers.
• Se retirer en raison des lourdes pertes qu’ils subissent. En effet, leur retrait fait suite à deux pièges tendus par les résistants qui ont couté très cher à l’armée sioniste.
Que dire après le retrait ?
L’expert militaire Al-Foullahi voit que ce retrait est similaire au retrait qui a eu lieu à Gaza. Il y a aura donc très certainement un retour à des opérations militaires, moins intenses, plus limitées et plus précises pour accomplir des objectifs donnés.
Cependant, l’expert militaire pense que l’attaque de Rafah ne sera pas pour tout de suite en raison de plusieurs facteurs qui rendent impossible sa mise en application.
Qu’Allah vienne en aide à nos frères et nos sœurs ! Ne les oublions pas dans nos invocations ! Aidons-les ! Boycottons !
Source : Al Jazeera