L’ONU réclame des enquêtes internationales indépendantes après la découverte de fosses communes dans le sud de Gaza.
Un hôpital mis hors service par l’armée sionniste.
Des fosses communes ont été découvertes à l’hôpital Nasser de Khan Younès, le deuxième plus grand hôpital de Gaza.
L’hôpital était hors service et n’était plus opérationnel depuis plusieurs mois après avoir été bombardé puis assiégé pendant plus d’une semaine.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) n’avait pas été autorisée à entrer dans l’enceinte de l’hôpital pour évaluer l’état des patients et les besoins médicaux critiques. Il y avait alors au moins encore 200 patients à l’intérieur et au moins 20 d’entre eux devaient être réorientés d’urgence vers d’autres hôpitaux pour recevoir les soins nécessaires.
L’approvisionnement en eau était interrompu de même que l’électricité causant la mort d’au moins 7 personnes par manque d’oxygène.
L’armée israélienne avait pénétré l’hôpital prétextant qu’il s’y trouvait des otages et des armes. Une fois de plus, aucune preuve n’a étayé leurs affabulations. Le ministère de la santé avait, en revanche, affirmé que l’armée avait arrêté 70 membres du personnel médical et des dizaines de patients alors qu’ils étaient sur leurs lits d’hôpital. Ils ont été emmenés vers une destination inconnue.
Le Croissant-Rouge palestiniens avaient également fait mention de tirs d’artillerie israéliens qui ont visé le troisième étage de l’hôpital. Les témoignages rapportent que les tireurs sionistes ouvraient le feu sur le moindre mouvement à proximité.
Comme pour d’autres hôpitaux comme Al-Shifa, le plus grand complexe hospitalier de la bande de Gaza, on voit la ferme volonté d’anéantir le système de santé afin de ne donner aucun moyen aux gazaouis de se soigner.
310 corps exhumés en 3 jours.
La défense civile de la bande de Gaza a affirmé avoir exhumé 310 corps en trois jours, d’après les dernières mise à jour. Certains corps montrent qu’ils ont été abattus par dernière, d’autres corps ont été retrouvés le mains attachés derrière le dos et sans vêtements. Des palestiniens sont venus de loin et à pied espérant retrouver le corps d’un être cher comme un époux, un fils ou une mère.
Ce n’est pas la première fois que des fosses communes sont découvertes sur un site hospitalier comme à Al-Shifa et plus de 8000 civils sont encore portés disparus dans la bande de Gaza.
Dans un reportage depuis Rafah, Hani Mahmoud d’Al Jazeera a déclaré que les corps comprenaient ceux d’enfants, de femmes, de membres du personnel médical et des patients, selon la défense civile de Gaza. Il a ajouté que les personnes ayant réussi a évacuer l’hôpital ont décrit des scènes « d’horreur, de massacres et d’arrestations au point que l’hôpital tout entier était passé d’un lieu de guérison à un immense cimetière ».
Des « enquêtes indépendantes, efficaces et transparentes » demandées.
Le Haut-Commissaire aux droits de l’homme des Nations unies, Volker Türk, a déclaré être horrifié par la destruction des deux plus grands complexes hospitaliers de la bande de Gaza. Il demande à ce que des enquêtes indépendantes et transparentes soient menées avec, dans ce climat d’impunité, l’association d’enquêteurs internationaux.
Volker Türk a ajouté que : « Les hôpitaux ont droit à une protection très spéciale en vertu du droit humanitaire international » et que tuer des civils, des détenus et d’autres personnes qui ne combattent pas est un crime de guerre.
Il condamne les graves violations des droits de l’homme : « Toutes les 10 minutes, un enfant est tué ou blessé. Ils sont protégés par les lois de la guerre, et pourtant ce sont eux qui paient de manière disproportionnée le prix ultime de cette guerre ».
Par ailleurs, ceux qui pensent encore que c’est une guerre, sont bien loins de la réalité : « Les dernières images d’un enfant prématuré tiré du ventre de sa mère mourante, des deux maisons voisines où 15 enfants et cinq femmes ont été tués – cela dépasse la guerre » a déclaré Volker Türk.
Malgré les preuves et les images qui parlent d’elles-mêmes, l’armée israélienne affirme que cette information de corps déterrés est sans fondement. C’est tout ce qu’elle a pu fournir comme « réponse ». Comment peut-on s’attendre à de l’humanité chez des personnes pouvant commettre des crimes aussi odieux, et comment peut-on s’attendre également à un semblant de conscience ?