En Arabie saoudite, les investisseurs étrangers peuvent désormais accéder à la propriété privée

À Riyad, 100 000 nouveaux logements devraient être construits d’ici à la fin de l’année 2023. Photo d’archives AFP

Face à la flambée des prix du logement et la chute des transactions immobilières, le royaume s’autorise un projet de loi permettant aux ressortissants étrangers d’accéder à la propriété privée.

Une ouverture immobilière appréciée

Pour préparer l’ère postpétrole, l’Arabie saoudite s’organise. Fin mars, le patron de l’Autorité générale de l’immobilier, Abdallah al-Hammad, a annoncé qu’un projet de loi autorisant l’accès à la propriété privée pour les ressortissants non saoudiens, y compris dans les villes saintes de La Mecque et Médine, était en cours de finalisation. Les investisseurs étrangers pourront ainsi posséder des biens immobiliers résidentiels, commerciaux et agricoles partout dans le royaume. Les hôtels et les parcs à thème font partie du package. Une minirévolution, alors que la propriété foncière est pour l’heure réservée aux Saoudiens.

Les ménages saoudiens sur la touche

L’annonce de ce projet de loi intervient alors que la demande d’achats immobiliers a été divisée par deux, en raison de la flambée des prix sur le marché due à un déficit de logements en Arabie saoudite. Selon une enquête de Knight Frank et YouGov, la part de Saoudiens intéressés par l’achat d’une maison a dégringolé de 84 % à 40 % en un an. Dans le royaume, les prix des maisons ont augmenté de 45 % ces deux dernières années et les transactions immobilières ont chuté de 34 % à Riyad et de 16 % à Djeddah entre 2021 et 2022. « Avec les prix des villas à Riyad qui ont (atteint) plus de 5 000 riyals (1 333 $) le mètre carré – le niveau le plus élevé depuis au moins sept ans –, le rêve de devenir propriétaire ainsi que le désir de posséder une résidence secondaire poussent les ménages sur la touche », commente Faisal Durrani, directeur de la section Moyen-Orient de Knight Frank, au site Arabian Business.

L’Arabie saoudite mise donc en partie sur les expatriés pour combler ce vide. Le royaume entend aussi diriger les investissements fonciers vers les mégavilles comme NEOM, le Red Sea Project et Qiddiya, qui se projette en hub international du divertissement, avec notamment l’installation d’un parc d’attractions Six Flags. « Avec les développements prévus, en particulier les gigaprojets, nous nous attendons à ce que beaucoup d’entre eux coûtent plus d’un million de dollars pour chaque unité », estime Faisal Durrani dans Arabian Business. Enfin, Riyad espère convaincre des musulmans du monde entier d’acheter une propriété à La Mecque et Médine.

 

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By Aya G

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