
L’ONU a récemment publier le « Rapport 2013 du bonheur », un rapport annuel sensé mesurer le bien-être des individus, pays par pays. Ce rapport ne prend pas spécifiquement en compte la richesse économique d’un pays, mais se base sur six critères principaux pour établir son classement : le revenu par habitant, l’espérance de vie en bonne santé, l’absence de corruption, la capacité à pouvoir compter sur quelqu’un, le pouvoir de faire ses choix de vie librement et la générosité.
Ce rapport encourage les Etats à se concurrencer dans la recherche du bien-être de leur population, en prenant des mesures effectives.
La France, 25ème dans le classement
Les pays nordiques et nos voisins helvétiques, le Danemark, la Norvège, la Suisse, les Pays-Bas et la Suède visent le haut du classement sans grande surprise. Avec une note de 6,76/10 contre une moyenne mondiale de 5,10/10 ; la France tient le 25ème rang juste devant l’Allemagne, soit 2 rangs de moins qu’en 2012 ! Bien entendu, toute étude ou sondage est à prendre avec des pincettes puisqu’ils reposent sur le sondage d’un panel d’individus sensés représenter l’ensemble global.
Le rapport montre que si le bien-être a évolué de manière générale en Amérique latine et en Afrique sub-saharienne, il a cependant diminué dans les pays industrialisés. Cependant, l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Économique) estime dans son rapport que la France s’en sort mieux que ses voisins européens : « le bien-être du ménage français moyen est un peu moins affecté par la crise que celui des autres pays ».
La France ferait ainsi mieux que la moyenne pour ce qui concerne logement, revenu et patrimoine, liens sociaux, équilibre vie privée-professionnelle, qualité de l’environnement et santé. En revanche, elle fait moins bien que les autres pour ce qui concerne l’emploi et les salaires, le bien-être subjectif, l’engagement civique, la sécurité personnelle, l’éducation et les compétences.
L’organisation note en particulier que le revenu disponible moyen des ménages français a augmenté en termes réels d’environ 2 % entre 2007 et 2011, alors qu’il baissait d’autant dans la zone euro. Mais l’OCDE affirme aussi que les inégalités se seraient creusées.
Et la religion dans tout ça ?
Moins d’entraide, moins de bénévolat, plus de disparités hommes/femmes, suicides et dépressions en hausse… Des constatations accablantes pour un pays qui s’auto-proclame défenseur du droit des femmes et grand pourfendeur de la laïcité.
En effet, Pierre le Roy, fondateur de Globeco, a été le premier à établir un lien indirect entre religion et bien-être dans son classement. Il y parle effectivement de paix et sécurité, de liberté et droits de la personne humaine, de qualité de vie et de recherche en termes de formation et de culture ; et conclut que les religions participent clairement au bonheur collectif.
Quoi de plus logique ? La religion encourage la solidarité et la bonté envers son prochain. Moins de solitude, moins de mauvais comportements, le résultat de l’équation ne peut être que positive pour un croyant. L’Islam préserve la femme et lui accorde de nombreux droits et une paix relative, une situation que bon nombre de françaises, obligées de travailler pour survivre tout en élevant souvent seules des enfants, lui envient.
Il conviendrait donc que la France se remette en question et cesse de s’ériger en donneuse de leçon éternelle, car le temps où la séparation d’avec l’Église était une entreprise vitale est désormais lointain. La population, en manque de valeurs et de spiritualité dans un monde de performance et d’éphémère, a besoin plus que jamais de retrouver ses repères et on ne s’étonnera pas du nombre croissant de conversions chaque année.
Par Lila