Par : Tamime Khemmar.
Il n’y a pas quelque chose de plus important pour le musulman et la musulmane que de profiter de la vie d’ici-bas et de remplir son compte de hassanât (bonnes actions) et le livre de ses actions d’œuvre bienfaisantes afin de se préparer pour le Jour le plus long qui soit :
le Jour de la résurrection.
Or, il n’y a pas après le tawhîd (l’unicité) d’Allah, une œuvre qui apporte plus de récompenses comme birr al-walidayn (la bienfaisance envers les parents).
Imagine mon frère, imagine ma sœur, des milliers de gens qui voyagent vers des contrées lointaines et s’exposent à des dangers mortels pour gagner un peu d’argent et toi, tranquillement dans ton salon, tu gagnes beaucoup plus qu’eux sans te fatiguer ni courir le moindre danger.
Ceci est la bénédiction de l’Islâm, ceci est la bénédiction de la venue de notre Prophète[ﷺ] et bien sûr avant tout cela, ceci est la faveur d’Allah qu’Il accorde à celui qu’Il choisit parmi Ses créatures.
Je vais aujourd’hui te raconter une histoire réelle et vécue qui t’expliquera la réalité du birr (la bienfaisance) des parents et comment elle se concrétise non pas comme le voient les gens mais comme le voit Celui qui voit ce qui est apparent et ce qui est caché : Allah, soubhânah.
C’est l’histoire de deux frères qui vécurent ensemble une grande partie de leur vie puis l’un d’eux se maria et quitta la maison familiale mais resta proche de ses parents et le deuxième quitta la ville et partit vivre dans une ville lointaine.
Celui qui vivait près de ses parents était toujours présent à leur côté, leur rendait visite, fêtait avec eux les anniversaires, les mariages, ramenait des bouquets de fleurs pour la fête des mamans, des roses pour la fête des femmes… bref était le modèle parfait du fils bienfaisant.
Celui qui est parti vivre loin d’eux, se maria à son tour et prit le chemin de la rectitude, grâce à la miséricorde d’Allah, et s’occupa de ses obligations envers Allah, envers sa famille et envers ses proches parents. Mais, il avait dans son cœur une profonde amertume et une douleur lancinante à chaque fois qu’il pensait à ses parents ou écoutait l’histoire de quelqu’un qui avait la faveur de servir ses parents.
Pourtant, malgré la distance qui le séparait de ses parents, il leur rendait visite à chaque quinzaine et essayait de leur prodiguer ce qu’il pouvait comme bien durant ces courts instants de rencontre.
Il fit même plusieurs tentatives pour venir habiter avec eux, quitte à bouleverser sa propre vie et celle de sa petite famille, mais sans succès.
Avec le temps qui passe, le frère qui habitait avec les parents commença à changer et devint de plus en plus loin d’eux ; avec son cœur puis avec son corps. Son comportement envers eux devint tiède puis violent. À la moindre occasion, la dispute s’embrasait puis une absence de plusieurs jours s’en suivait.
Qu’est-ce qui a changé pour que cela arrive ? Eh bien, les deux parents vieillissaient, faiblissaient et perdaient de leur intérêt aux yeux de ce fils qui en réalité ne faisait que profiter d’eux. Puis, avec l’âge et la maladie, les pauvres parents avaient besoin de plus de soin et celui qui était en leur compagnie devait avoir de la patience et de la miséricorde, chose que ce fils-là n’avait pas.
Entre-temps, celui qui était loin de ses deux parents, priait Allah pour qu’Il fasse miséricorde à ses deux parents et qu’Il lui accorde la faveur de prendre soin d’eux, tout comme ils l’on fait avec lui étant petit.
Comment se terminera cette histoire ? Personne ne le sait à part Allah. Seulement ce qui est sûr c’est que birr al-wâlidayn est quelque chose de très précieux et de très cher qu’Allah ne donne qu’à ceux qui le méritent. Or, Allah sait ce que renferment nos cœurs.