Le cyclone Remal, une tempête puissante et dévastatrice, a frappé le 26 mai les côtes basses du Bangladesh et de l’Inde, provoquant des évacuations massives et des préparations d’urgence à grande échelle. Cet événement climatique extrême souligne une fois de plus la vulnérabilité des régions côtières densément peuplées face aux cyclones.
L’Impact du Cyclone Remal au Bangladesh.
Le cyclone Remal a frappé la côte basse du Bangladesh, entraînant l’évacuation de centaines de milliers de personnes de leurs maisons, selon les autorités. La tempête a commencé à toucher le district sud de Khepupara vers 20 heures, a déclaré le météorologue Shamim Ahsan lors d’une conférence de presse à Dhaka dimanche. Le cyclone, nommé Remal, soufflait avec des vents atteignant jusqu’à 120 kilomètres par heure (75 mph).
Les autorités ont élevé le le niveau d’alerte cyclonique à 10, c’est-à-dire au maximum et avertis les pêcheurs de ne pas sortir en mer. Le secrétaire du ministère de la Gestion des catastrophes et des Secours, Kamrul Hasan, a demandé aux habitants de quitter leurs maisons jugées « dangereuses et vulnérables ». La plupart des zones côtières du Bangladesh se situent à un ou deux mètres au-dessus du niveau de la mer.
« Le cyclone pourrait déclencher une onde de tempête pouvant s’élever jusqu’à quatre mètres au-dessus de la marée normale, ce qui est potentiellement dangereux », a alerté, de son côté, un haut responsable du service de météorologie.
Au moins 800 000 personnes ont quitté leurs domiciles côtiers pour se réfugier dans des abris contre les cyclones. Des personnes ont tout de même décidé de rester afin d’essayer de protéger leurs biens. Les ports, l’aéroport de Chittagong ainsi que les plages ont été fermées.
Le cyclone devrait balayer une étendue de 220 kilomètres touchant donc également l’Inde.
Ferry surchargé : 13 personnes blessées.
La police bangladaise a indiqué qu’un ferry lourdement chargé transportant plus de 50 passagers – le double de sa capacité – avait été submergé et avait coulé près de Mongla, un port sur la trajectoire prévue de la tempête.
« Au moins 13 personnes ont été blessées et transportées à l’hôpital », a déclaré le chef de la police locale à l’AFP.
Le Bangladesh a mis en place plus de 7 000 abris anti-cycloniques et mobilisé 78 000 bénévoles, a annoncé le ministre d’État chargé de la Gestion des catastrophes et des Secours.
Ces dernières décennies, les cyclones ont causé la mort de centaines de milliers de personnes dans le pays. En mai de l’année 2023, le cyclone Mocha s’est avéré être la tempête la plus puissante à frapper le Bangladesh depuis le dévastateur cyclone Sidr survenu novembre 2007. Ce dernier avait entraîné la mort de plus de 3 000 personnes et causé des dommages matériels considérables.
Le nombre de tempêtes tropicales violentes touchant la côte densément peuplée du pays a considérablement augmenté, passant d’une par an jusqu’à trois, en grande partie à cause de l’impact du changement climatique.
L’Inde s’est également préparée contre le cyclone.
Le département météorologique indien avait prévu que la tempête toucherait terre en Inde pendant la nuit.
En anticipation, l’Inde a mobilisé ses équipes de secours dans l’État oriental du Bengale occidental, et les vols ont été suspendus dans la grande ville métropolitaine de Kolkata.
Plus de 50 000 personnes en Inde ont été déplacées vers des zones plus sécurisées à l’intérieur des terres depuis les Sundarbans, une vaste forêt de mangroves où se rejoignent les rivières Ganges, Brahmapoutre et Meghna.
« Nous voulons nous assurer qu’aucune vie ne soit perdue », a souligné Bankim Chandra Hazra, ministre des Affaires Sundarban du Bengale occidental en Inde.
Certaines parties du Bengale occidental ont déjà commencé à subir des épisodes de pluie modérée, mobilisant tous les employés essentiels. La marine indienne a également affirmé qu’elle était prête à déployer des navires, des avions, des plongeurs et des fournitures médicales si nécessaire.