Par : Tamime Khemmar
Certes l’oignon est très profitable par ses grandes vertus nutritives, gustatives et thérapeutiques, seulement personne ne peut nier ses fâcheuses conséquences : problèmes digestifs, rots à volonté et surtout une mauvaise haleine.
C’est dans cette dernière que l’oignon rejoint l’ail et interdisent tous deux à celui qui les mange crus de se rendre à la prière en groupe afin de ne pas rendre très pénibles pour ses frères ces instants de recueillement en leur distribuant généreusement ses malodorantes éructions !
Aussi, Allah, soubhânah, compta l’oignon parmi les légumes qu’il dénombra aux Enfants d’Israël en les réprimant pour s’être ennuyé de toujours manger la même nourriture : le mann et le salwa, qui ne sont autres que du miel qui descendait du ciel et des cailles qui leur étaient servis chaque matin dans le désert. Imaginez !
Ils leur demandèrent alors de leur donner à manger des légumes et une série détaillée d’aliments dont faisait partie, devinez quoi : l’oignon !
Il les blâma pour leur mauvais choix et leur dit, (S : 2/A : 61) :
« Comment pouvez-vous échanger ce qui est vil contre ce qui est meilleur ? Descendez dans n’importe quelle cité. Vous y obtiendrez ce que vous avez demandé ! »
Passons !
L’ennuyeux en réalité avec l’oignon c’est que lorsque l’un de nous, homme responsable de sa famille sort faire ses courses et s’efforce de tout ramener, même les choses les plus facultatives et décharge péniblement ses fardeaux dans la cuisine, pensant à tort, qu’il a accompli dignement sa mission et qu’il pourra légitimement s’occuper d’autre chose, pour au moins quelques jours, il entend le même cri strident venant de la cuisine :
– Où sont les oignons ?
Ce n’est pas vraiment à sa gentille femme qu’il en veut mais il en veut aux oignons !
La morale de cette histoire est que rien n’est parfait dans cette vie et que tout plaisir et toute satisfaction seront gâchés soit par l’oignon, soit par autre chose et que celui qui dira que cette demeure d’ici-bas est une demeure d’oignon n’aura pas totalement tort.