Par : Tamime Khemmar
Rien n’est plus profitable pour le cœur que la paix, la sérénité, la quiétude… Bref, être tranquille.
Imagine mon frère et ma sœur, que ton cœur soit plein de lumière, de joie, de belles pensées, de bonnes intentions, de positives et fermes résolutions et surtout d’amour.
Imagine que ton cœur bat, non pas pour faire uniquement circuler le sang, mais bat pour faire circuler la vie, l’espoir et la joie dans ton corps, dans ton âme et vers tous ceux qui t’entourent.
Imagine maintenant le contraire !
Imagine que ton cœur soit une chambre froide et sombre, hantée par les pensées obscures, les intentions malveillantes et les résolutions funestes, pour toi et pour les autres.
Le seul amour qui pénétrera dans ton cœur sera celui de ta propre personne et celui des choses les plus éphémères et ingrates, dans cette vie et dans la dernière vie.
Prenons un exemple :
Supposons que notre cœur soit une maison.
Supposons que la maison appartienne à un homme, un seul, qui est très vertueux, qui n’y fait que de bonnes choses, qui n’y laisse entrer que les meilleures gens, qui en prend grandement soin, qui ferme toujours la porte à clef et ne laisse pas entrer les voleurs… comment serait donc cette maison ?
Elle serait certes belle, toujours propre, bien chauffée, conviviale, pleine de lumière, préservée de tout mal et où il y fait bon de vivre.
La deuxième maison, quant à elle, n’a pas de portes, les voleurs et les malfrats y viennent la nuit et y commettent toute sorte de méfaits, les vents froids la traversent de tous les côtés, les animaux sauvages y dorment et elle est toujours ouverte à tout visiteur, bon soit-il ou mauvais… comment serait donc cette maison ?
Qui choisirais-tu pour être le maître de ton cœur ?
Un seigneur, Unique, possédant les nobles Noms et les qualités de perfection, vers qui se dirigent toutes créatures dans leurs invocations et qui est bienfaisant envers elles toutes, qui n’a pas engendré d’enfant et n’a pas été engendré et qui n’a jamais eu d’égal.
Ou bien, une bande de divinités mensongères, qui n’ont aucun attribut de divinité et qui ne méritent ni d’être adorées, ni d’être craintes, ni d’être espérées, ni d’être invoquées.
Elles ne rempliront ton cœur que de doute et de désespoir et éteindront sa lumière à jamais, laisseront ses portes et ses fenêtres ouvertes à tout assaillant et ne te feront gagner que plus de malheurs et de tourments ?
Prends soin de ton cœur – mon frère, ma sœur – comme tu prends soin de ta maison et ne laisse pas passer le rappel sans que tu en profites, car aujourd’hui c’est un bienveillant frère qui te parle, seulement demain, il n’y aura ni frère, ni bienveillance pour ceux dont le cœur n’est qu’une maison en ruine.