Malgré la nouvelle résolution de l’ONU, un appel au cessez-le-feu et la famine qui ravage Gaza, le gouvernement israélien n’est toujours pas prêt à laisser les distributions alimentaires se faire sans encombre.
Un crime au vu et au su de tous.
Le 1er avril, 7 travailleurs humanitaires ont été tués par une frappe israélienne. Les victimes qui étaient membres de l’ONG World Central Kitchen (WCK) étaient ressortissants de différents pays : Australie, Pologne, États-Unis-Canada, Angleterre et Palestine. Les dépouilles sont arrivées hier en Égypte afin d’être rapatriées dans leurs pays respectifs.
L’incident a suscité une vague d’indignation internationale et l’ONG WCK s’est dite dévastée par la mort de ses « héros » et a qualifié cet acte d’impardonnable. Plusieurs pays ont exprimé leur colère et leur état de choc.
Le président, le premier ministre et l’état-major israéliens ont bafouillé un semblant d’excuses et d’explications incohérentes et absurdes. Ce serait une « erreur », « une mauvaise identification » dans « des conditions très complexes ». Ils ont également annoncé l’ouverture d’une enquête approfondie.
L’ONG WCK a été créée par le Chef espagnol, ayant également la double nationalité américaine, José Andrés. Le premier ministre espagnol s’est exprimé en ces termes : « Les premières déclarations qu’a faites le premier ministre Nétanyahou sur ce qu’il s’est passé à Gaza concernant l’ONG du chef [de cuisine] José Andrés ne me paraissent pas suffisantes ». Il a ajouté attendre « une réponse beaucoup plus détaillée des causes, des raisons de ce bombardement, compte tenu du fait […] que le gouvernement israélien connaissait l’activité et l’itinéraire de cette ONG sur le terrain à Gaza […] les explications de M. Nétanyahou me paraissent absolument inacceptables et insuffisantes ».
Une attaque ciblée
Les voitures de l’ONG étaient blindées et estampillées : elles portaient le logo de l’ONG. Les humanitaires se trouvaient dans une zone sans conflit pour une distribution de nourriture. Leur itinéraire était connu et ils travaillaient en coordination avec l’armée israélienne.
José Andrés réfute la thèse de l’accident. D’après son témoignage, lorsque le premier véhicule a été touché, les humanitaires ont pu s’échapper vers le second. Celui-ci aurait à son tour été touché et ils auraient encore fui vers le troisième. Et pendant ce temps, ils auraient tenter d’appeler le Tsahal en leur disant : « pourquoi faites-vous cela ? », s’indigne le chef cuisinier. Pour lui l’armée les visait personnellement. Ils ont finalement aussi frappé la troisième voiture.
« 7 morts de plus sur au moins 190 travailleurs humanitaires tués lors des 6 derniers mois » continue-t-il très ému.
Il prononce enfin des paroles pleines de sens « Je le répète cela semble être une guerre contre l’humanité elle-même, et vous ne pourrez jamais gagner cette guerre. »
Des activités suspendus : la nourriture une arme de guerre.
L’ONG qui est l’une des dernières organisations à fournir encore de l’aide alimentaire sur place a annoncé mardi suspendre immédiatement ses activités dans la région.
Israël est accusé de se servir de la nourriture comme arme de guerre. En effet malgré la famine qui se répand, le gouvernement israélien continue d’entraver la distribution de nourriture et de mettre des obstacles aux différentes organisations d’aide humanitaire. Sauf une réelle intention de laisser la population mourir de faim pourraient-ils avoir d’autres motivations ?
Chaque jour nous voyons un peu plus le caractère inhumain de cette armée impudente.